Même si vous n’êtes pas un joueur invétéré, il se peut que vous ayez entendu parler de ce que l’on appelle les jeux COIN de Volko Runhke, publiés chez GMT Games. En effet, même s’ils sont en anglais et d’une difficulté élevée, les joueurs commencent à rechercher des jeux sur des périodes historiques, sans passer par les wargames qui s’adressent à un public plus restreint et avec des règles très nombreuses. Enfin et surtout, les jeux COIN seront bientôt traduits en français, le premier Falling Sky, par Nuts Publishing grâce à son partenariat avec GMT.
COIN est un acronyme anglais pour désigner COunter-INsurgency, traduit en COntre-INsurrection. Ainsi, ce sont des jeux de guérilla multi-factions ou la lutte entre un pouvoir/gouvernement dominant et des factions insurrectionnelles, consistant en un système de contrôle de zones grâce aux actions et objectifs uniques pour chacun d’eux. Ce qui caractérise ces jeux est la complète asymétrie entre les camps et les joueurs, entre un et quatre, interagissent dans un environnement militaire surmonté du contexte politique de l’époque.
Chaque COIN est aussi ce que l’on appelle un CDG, un Card-Driven Game. En résumé, chaque partie est cadencée par un deck de cartes d’évènements, divers et variés, grâce auxquelles, les joueurs auront l’opportunité d’effectuer leurs actions. Dans le paquet, il y aura aussi des cartes décompte, qui permettent de mettre en pause le jeu et voir si un camp a gagné. Dans le cas contraire, on redistribue les ressources, on remet de l’ordre sur le plateau et les joueurs recommencent une nouvelle période de jeu jusqu’au prochain décompte.
En plus de cadencer le jeu, les cartes désignent l’ordre du tour des factions et un maximum de deux joueurs auront la possibilité d’accomplir leur tour. Le premier aura un avantage car, en choisissant son action, il conditionne le choix du deuxième. A la fin du tour, les deux joueurs en phase ne joueront pas le suivant, permettant aux deux autres joueurs d’effectuer leurs actions.
Pendant la partie, il appartiendra de maintenir un certain équilibre entre les factions. Même les alliés naturels pourront poser une menace directe à vos efforts par la corruption, le patronage culturel voire les pratiques commerciales douteuses. Ce qui provoque une inter-action entre les joueurs et même si vous réglez un problème un moment donné, un autre pourra surgir à un autre endroit et à un autre niveau.
L’intérêt des COIN est que le système de règles reste le même. Chaque boîte amène des points spécifiques à celle-ci. Ainsi, cartes, actions et conditions de victoires permettront de découvrir un conflit en particulier et donc une différente façon de jouer celui-ci.
Et ces derniers sont nombreux. Pas moins de neuf boites existent et trois sont en préparation. Il y a donc de quoi faire pour découvrir la richesse de ces jeux car au sein même d’une boîte, chaque partie est différente les unes des autres grâce au deck. De même, il existe de mini-extensions qui viennent compléter voire améliorer le matériel des différents boîtes. Il y aura, certainement, une période d’apprentissage, pour les nouveaux joueurs, pour trouver la richesse qui y réside. Mais, il est clair que les joueurs passionnés trouveront vite leur intérêt.
Pour terminer, comme je l’ai dit plus haut, les COIN se joue de un à quatre. Il existe, donc, un mécanisme pour jouer de manière solo grâce à l’intervention de bots IA et d’un schéma détaillant leurs actions. Ces IA sont très bien construites et peuvent vous donner du fil à retordre. C’est aussi un moyen pour appréhender les règles mais il est clair que les jeux COIN sont intéressants en jouant à plusieurs.
Il ne reste plus qu’à vous souhaiter de bonnes parties.
Captain Harlock