ATOM by AMMO Mig Jimenez : Nouveauté peinture à venir

AMMO a récemment publié des informations concernant sa nouvelle gamme de peinture ATOM Fusion. ATOM, Atom atom….Qu’est ce qui se cache derrière ce nom ? 

peinture ATOM AMMO Mig Jimenez

ATOM, les promesses d’AMMO

Voici les promesses mis en avant par la marque espagnole : 

“Des capacités de séchage très rapide qui permettent de travailler vite, et donc de finir plus de maquettes et figurines.”

Oui, effectivement c’est tout l’intérêt de travailler avec de l’acrylique. Qu’est ce qui va donner cette rapidité de séchage ? Une formulation plus concentrée, un finit donc plus matte que matte ? On se souvient de la sortie du vernis ultra-matt. Vraiment très matt à utiliser uniquement en mélangeant ses peintures sur la palette et à utiliser uniquement au pinceau.

Peinture atom avec finition matte

Atom a développé une formule à base d’eau qui est  saine et non toxique, elle propose en plus des résultats exceptionnels digne d’une formule à base de laque.

Cette nouvelle peinture ATOM par Mig Jimenez semble être à base d’eau. Eau ou acrylique ? Rappelons que cette appellation peut porter à confusion. Si c’est effectivement à base d’eau, avec toutes les promesses annoncées, ca sera une révolution. Mon humble avis, ça serait plutôt acrylique. En fait, j’ai l’impression que l’ATOM va s’opposer à la peinture Tamiya. Oui, ces petits pots en verre qu’on a forcément déjà vu au moins une fois dans sa vie : Il s’agit d’une peinture à base de laque (et non pas acrylique). Après, si nous sommes sur une acrylique qui a les propriétés géniales des peinture à base de laque (Mr Hobby, Tamiya pour ne citer qu’eux), alors oui ça sera quand même une super évolution. Je reviendrai plus en détail dans un autre article sur les différences entre l’acrylique et les laques.

Ces caractéristiques water-based lui confèrent d’être plus agréable à utiliser et plus safe pour la santé. La votre, mais aussi celle de votre environnement. Cela a toujours été un argument compréhensible de la marque espagnole. Comparé à de la Tamiya, c’est vrai que l’acrylique laisse beaucoup moins d’odeur dans votre pièce.

“Oublier les imperfections; l’ATOM s’auto-nivelle, pour donner un rendu sans défaut et professionnel à chaque utilisation”

Nous arrivons vraiment dans le vif du sujet avec cette déclaration. Oui, la ATOM sera bien un mix entre l’acrylique et la laque. Tout comme la peinture à la base de laque, l’ATOM délivrera une couche de peinture qui se répartie toute seule sur la surface. Entendons, qu’il n’y aura pas de défaut de surface (pas de granularité, pas de phénomène de peau d’orange typique de l’acrylique mal appliquée). Si vous avez déjà peint avec de la Tam, vous savez que vous pouvez repasser couche sur couche dans le même temps sans risquer les mauvaises surprises. 

Moi ce que j’aimerai bien tester aussi, c’est sa capacité à résister aux techniques de weathering, notamment le jus pour maquette, assez répandu sous le terme de lavis ici dans le monde du wargame et de la figurine.

rendu pigments de la peinture ATOM Fusion

ATOM Fusion… c’est désormais clair : nous somme sur la fusion des deux technologies !  Acrylique + laque. Le meilleur des deux mondes sans les inconvénients respectifs de chaque.

“Que vous préférez la précision d’utilisation au pinceau ou la polyvalence de l’aérographe, ATOM est parfaite pour tous vos besoins. Notre formule de haute qualité vous garantit des résultats incroyables quelques soit la technique que vous choisissez, sans devoir diluer.”

Ce sera un petit plus : l’ATOM sera polyvalente. C’était déjà la promesse de beaucoup de fabricants de peinture, utilisée soit à l’aéro ou au pinceau. On la retrouve chez AK, AMMO, GreenStuff… Rien de nouveau. Mais…celui qui a déjà essayé d’utiliser de la peinture à base de laque au pinceau s’en souvient : non, en fait je ne vais rien dire tellement c’est outrageux. La laque n’est pas faite pour être utilisée en aplat au pinceau. Ici, fidèle à son crédo, AMMO by Mig Jimenez propose cette petite révolution, de la peinture de qualité laque utilisable au pinceau. Moi je veux voir ça ! 

peindre avec l'ATOM au pinceau

Chaque bouteille a une ouverture sécurisé par un capuchon qui s’ouvre avec une seule main. La bouteille contient notre iconique bille en acier pour mélanger les pigments et le liant.

J’ai traduit ce qui me semblait important, cette phrase initiale est bien trop marketing et part dans tous les sens. Ce qu’il faut en retenir, c’est un avantage. Le fait d’ouvrir et fermer la bouteille avec un clic, c’est très pratique : pas de bouchons partout, pas de risque de les perdre et surtout pour ceux qui font des mélanges et qui travaillent vite à l’aéro savent de quoi je parle. Main droite pour tenir l’aéro, main gauche pour remplir à la volée. Ce système était déjà utilisé sur leur bouteille de primer One Shot. Même si la conservation n’était pas le point fort, faut avouer que c’est beaucoup plus pratique.

Mig Jimenez peinture de char et weathering avec ATOM

Le nuancier ATOM

La palette de couleurs sera large. Dans un premier temps, j’aurais pensé que c’était destiné à tout ce qui est Wargame / SF ou Gundam. C’est un itinéraire que semblait prendre AMMO pour diversifier son offre. Mais, mais, mais… On va sans doute pouvoir faire du blindés et des avions !

nuancier de couleur atom mig jimenez AMMO
palette de couleurs ATOM fusion by AMMO Mig Jimenez

Conclusion sur la peinture AMMO ATOM Fusion

Il faut bien avouer que c’est une bonne nouvelle dans la communauté des peintres. Une marque aussi innovante qu’AMMO qui annonce une nouvelle formule, c’est toujours à guetter. Avec attention, et certain diront avec le sourire. C’est toujours dans de grand fracas marketing que les enseignes tentent de grapiller les espaces de rangements des peintres (et des parts de marchés sur leurs concurrents !).

Pour résumer à la grosse ce qu’on sait pour l’instant de l’ATOM de Mig Jimenez :

  • Peinture avec avantage de la laque et des acryliques
  • Fermeture par un bouchon pratique clipsable
  • Conditionnement en 20ml
  • Prévu pour 2024
  • Utilisable au pinceau et à l’aérographe

Voilà, c’est ce qu’on sait des futures peintures qui devraient révolutionner le monde. Enfin, peut être ! Si on est sage, des tests devraient venir compléter cet article.

V for Victory, le nouveau wargame WW2 du Studio Tomahawk

Studio Tomahawk est en train de préparer un nouveau jeu pour 2024. Il s’agit de V for Victory, c’est un jeu WW2 en 28mm qui se déroule pendant la reconquête de l’Europe de 1943 à 1945. La mécanique se veut tactique et facile à prendre en main, avec un curseur qui tend vers la simulation en retirant les inconvénients. Le jeu sortira courant 2024, aucune date n’est confirmée même si le souhait serait au début de l’année.

Ce qu’il faut savoir de V For Victory au jour J de notre découverte

Le projet dont voit les photos petit à petit sur la page Facebook du Studio Tomahawk s’appellera V for Victory. C’est donc un Wargame avec comme cadre la seconde guerre mondiale. Cela fait deux ans que les concepteurs travaillent sur le projet, alliant écriture des règles, tests, écriture, présentation et tests… Et tout ça dans le plus grand secret sans nommer le jeu.

C’est lors du Hammer Time 5 à Lille, événement organisé par la Forge Ludique, que le nom est apparent pour la première fois. Comme je l’ai précisé en introduction, le jeu se veut d’une approche plus simulation que casual. Forcément, il sera facile de le comparer au tenant du titre de notoriété, un certain Bolt Action (qui fait peau neuve en V3). Ma première question à l’auteur est même celle ci :

“ en une phrase, comment le jeu se différe des autres, et notamment de Bolt Action”. L’auteur se prend au jeu et s’en sort plutôt bien. Je n’ai plus la phrase exact, mais clairement on est sur un concept clair qui n’est pas du tout celui de Bolt Action. Donc pas simulation, mais pas simpliste non plus.

On attend vraiment d’avoir quelques parties dans les pattes pour se faire une idée, ici à la Forge nous avons des Wargamer avec 20 ans d’expérience de jeu qui ont forcément tâté du Rules of Engagement, du Squad Leader et autres titres plus ou moins complexes.

Immersion garantie dans V for Victory grace au format

Le format carré pour se concentrer sur l’action

C’est un jeu que je qualifierai d’escarmouche à grande échelle. Pourquoi l’envie d’employer le mot escarmouche ?

Format carré, ni trop petit ni trop grand. En effet nous sommes sur un plateau format 1.20m x 1.20m. Nous avons peu discuté du format, mais ce qu’il en reste est une volonté de limiter le cadre pour se concentrer sur l’action. Des actions purement tactiques donc, où on parlera plus de débordements à droite et gauche plutot que d’enveloppement ou contournements comme nous avons l’habitude de le voir sur les wargames rectangulaires. Quand ce n’est pas carrément des refus de flanc…

Personnellement, je dis oui! Cela favorise l’immersion tout en permettant une certaine capacité de manoeuvre, plus marqué par l’appui direct et indirect.

Pas plus de 30 figurines, format Escarmouche

En mettant l’échelle au niveau du groupe de combat, la table ne comptera pas plus d’une trentaines de figurine. En soit, et c’est l’auteur du Studio Tomahawk qui me le dit sans hésiter : “une boite de figurine Warlord, de l’infanterie classique par 30” sera suffisant pour jouer. Peut être une autre ou certaines figurines seront nécessaire pour former des armes spéciales”. Un jeu avec un investissement très maitrisé, ça fait plaisir. Une telle boite coute entre 25 et 40€ selon revendeurs, et très certainement beaucoup moins avec l’impression 3D. 

Micro Gestion des figurines, entre beaucoup et suffisamment. 

Sans rentrer vraiment dans les détails, voici ce que j’ai retenu qui m’a beaucoup plu dans le système de jeu. V for Victory se voulant réaliste, on y retrouve un bloc important à jouer : la gestion des lignes de vue. En effet, pour tirer sur une cible, celle-ci doit être repérée. Ce n’est pas parce que la figurine est en visuel d’une autre sur la table qu’elle a la capacité à tirer dessus (et je ne parle pas de la portée, mais de sa capacité à mettre en œuvre un feu effectif).

Je n’ai jamais vu de jeu avec système de suppression (peut-être ne suis-je pas un grand joueur, c’est une possibilité). C’est une mécanique qui est très immersive dans les jeux vidéos et qui est presque un standard aujourd’hui, c’est aussi un effet de feu des plus intéressant dans les jeux vidéos dit “réalistes” ou Milsim (Arma 3, 6 Days of Fallujha, Escapade from Tarkov notamment). V for Victory aborde ce sujet en faisant de la suppression un ingrédient de ses mécaniques.

Je vois déjà des joueurs de Bolt Action me dire, “mais si, y’a les PIN marqueurs !” Oui, c’est aussi à ça que j’ai pensé en écoutant l’explication de l’auteur. Donc, encore une fois, wait & see ! Hate de tester ça pour le plaisir sans à chaque fois mettre en relation V for Victory et Bolt Action.

Des cartes, des réglettes, des dés

Les fameuses réglettes du Studio Tomahawk

Comme pour les jeux de la série SAGA, V for Victory utilisera des réglettes pour mesurer les distances. De mémoire, on retrouve la distance courte / moyen / longue. Celles ci peuvent s’additionner, les réglettes serviront également à simuler les déplacement des véhicules. Ce système permet adroitement de reprendre un itinéraire réaliste en se conformant au terrain, évitant ainsi les approximations de déplacement qui sortent le joueur de l’action.

A voir maintenant si cela ne gêne pas le bon déroulement du jeu, se vouloir réaliste c’est louable mais rappelons que les éditeurs nous proposent un loisirs et non un instrument tactique professionnel. 

Des cartes en main

Une gestion de 5 cartes va structurer vos actions sur les tours de jeu. Je n’ai pas pu voir les caractéristiques particulières des cartes, mais mon ressenti est très bon sur le système. Ce sont ces cartes qui vont permettre à vos groupes d’effectuer des mouvements et actions tactiques décisives, ajoutant du piment à la partie. J’attend avec impatience cette gestion de main, car cela ajoute du choix et on sait que le Wargame en général est un jeu de chance et de choix.

3 types de dés pour gérer la chance

Ce sera une triplette de dès : 10 faces, 8 faces, 6 faces. Cette multitude va servir à améliorer ou dégrader les probabilités. De ce que j’ai pu voir, c’est plus compréhensible avec cet ensemble que comparé à des tableaux de modificateurs et des myriades de dés 6.

Wait & See et préparez vos collections de fabuleux dès de jeux de rôles ! 

Liste d’armée et Ordre de bataille

Un scenario et des objectifs pour composer votre effectif

Autre point particulier annoncé par le concepteur de V for Victory, la sélection des forces et leurs articulations. C’est de vive voix et avec beaucoup d’enthousiasme qu’on me présente ce point qui semble-t-il est différenciant des autres jeux. Les scenarios de batailles vont donc dicter des objectifs et vous allez construire votre ordre de bataille pour les remplir. Oui, c’est prometteur, à voir en test ce que ça va donner et si ce n’est pas une autre façon de dire “nous sommes en 44, choisissez vos forces pour 1000 points dans un catalogue d’unité américaine.”

Quelles nations, quelles troupes ?

V for Victory nous emmène pour la libération de l’Europe. Dans une fourchette large, nous allons prendre le commandement des forces évoluant entre les périodes 1943 et 1945. Cela couvre de l’Italie à l’URSS.

Au niveau type de troupes, nous aurons accès à 3 niveaux de vétérance symbolisées par des noms d’unités bien connues et génériques. Ainsi chez les allemands, nous aurons en unités évoluée des Panzergrenadiers, ou des Parachutistes chez les USA et des Commando chez les britanniques.

Pas beaucoup plus d’informations à fournir à l’heure actuelle, il faut s’attendre à des choses plutôt générales qui ne rentrent pas dans la granularité de chaque force avec namming et des caractéristiques propres d’unités. De la jouabilité et de la lisibilité avant tout, il n’est pas prévu de faire comme pour Warhammer 40k avec plusieurs codex par faction, et des profils d’unités en pagaille pour chaque escouades et autres personnages spéciaux.

Idem pour les véhicules, nous retrouvons les plus emblématiques. C’est complet sans être exhaustif. Par exemple, plusieurs Sherman et équipements liés mais sans rentrer dans toute la profondeur du bestiaire allemand par exemple. Oui, pour ceux qui voulaient jouer toutes les déclinaisons des châssis SDKFZ 25x x allemands, c’est raté ! 

Bon en tout cas, vous l’aurez compris, j’attends beaucoup ces règles. Pour renouveler l’expérience WW2 et wargame, peut être avouons le aussi avec espoir d’avoir un jeu qui corrige ce que je n’appréciais pas dans Bolt Action. Ce sont des pensées partagées par quelques membres de la Forge Ludique, qui voudrons tester V for Victory au plus tôt ! 

Bolt Action simplifié, le premier jet (de dès) !

Bolt Action c’est un super jeu de figurine qui traduit avec des règles et des dès les affrontements de la seconde guerre mondiale. C’est aussi en d’autres termes, un Wargame. A la Forge Ludique, nous sommes un petit paquet de joueurs à nous intéresser à l’Histoire et en particulier à la WW2. Cependant, la règle Bolt Action de l’éditeur Warlord Games embête par certains points incohérents. Elle gêne par des mécanismes parfois très lourds à mettre en place pour une résolution d’action, avec un livre de règle richement illustré et agréable à regarder mais pas toujours facile à manipuler. Nous voulons solutionner cela en utilisant notre future Règle OPR WW2.

Ne tirons pas un boulet rouge sur Bolt Action pour autant, c’est bien une règle qui nous a pour beaucoup mis le pied à l’étrier pour jouer la seconde guerre mondiale à l’échelle du peloton (c’est à dire, une trentaine de figurine sur la table, au format 28mm ou échelle 1/56). L’édition V3 de Bolt Action arrive en Septembre 2024 et les changements promis sont alléchants !

Bolt Action jeu ww2

Un groupe de penseurs courageux se propose d’adapter la règle One Page Rules à la seconde guerre mondiale.

Connu pour sa simplicité, le mécanisme de jeu One Page Rules a déjà fait des émules à la forge ludique, pour l’univers Warhammer 40k. Ici, toute le défi sera transposer cette facilité d’approche, en essayant de garder le meilleur de Bolt Action. Rester dans l’esprit WW2 et des armes de 1939 à 1945 en arbitrant réalisme, jouabilité et amusement des deux côtés de la table.

Ce vendredi soir 13 janvier 2023, un premier test se joue. Greg, Dim et Xbood se mettent d’accord sur une force diamétralement identique, l’affrontement oppose 3 sections d’infanterie allemande à 3 sections d’infanterie américaine. Le soutient est symétrique des deux côtés avec un mortier, une équipe de tireurs embusqués, une mitrailleuse moyenne à 3 servants. Le tout accompagné d’un officier, gradé lieutenant.

table test pour règle opr WW2

Cette partie test est un vrai échange d’idées, les propositions fusent. On revient sur ceci, on applique cela, on essaye de trouver la juste mesure pour un feu d’embuscade, comment transcrire la surveillance d’un secteur, quelle doit être la précision d’un sniper… Les discussions vont bon train.

disscussion pour règles d'opr en WW2

Au final, ce travail avance. Nous espérons accoucher d’une première version jouable avec de l’infanterie uniquement, pour la proposer aux autres membres et corriger le tir en fonction de retours de tout le monde. Viendra bien sur les véhicules et atouts plus lourds comme la gestion de l’artillerie et de la frappe au sol par aéronef.

Règle OPR WW2

Soyons clair : cette modification est là pour rendre le jeu plus fluide et moins frustrant. Les membres de ce groupe étant des moustachus du jet de dès, c’est 20 ans d’expérience en wargame qui se réunissent.

Nous avons aussi pour but (caché?) de proposer une règle qui apportera du fun aux membres de la Forge voulant rejouer les scènes du Soldat Ryan ou De l’or pour les braves, serait-ce pour une partie d’un soir ou se lancer dans la collection d’une armée WW2 au 28mm.

Nous vous en disons plus dans les semaines à venir, à bientôt pour la règle OPR WW2 !

Enlever les lignes de moulage sur les figurines avec un couteau spécial ?

Cette tâche a toujours été une contrainte, retirer ces fichus lignes sur les figurines. Elles sont pourtant indissociables aux figurines, dès lors où celles-ci provient d’un moulage en deux parties. Ces vilaines lignes apparaissent vraiment à l’œil lors de l’étape de peinture.

Je vous présente un outil qui remplace mon scalpel et ma lime : le couteau de modélisme de chez Trumpeter, dans sa gamme Master Tools.

Il est appelé sur les sites des vendeurs par son petit nom anglais, le scraper.

Que des avantages ?

Ce n’est ni plus ni moins qu’un grattoir, comme sa traduction l’indique. Mais un grattoir très précis et coupant ! Je ne vais pas vous faire la chanson des avantages et des défauts de cet outil, pour moi il n’a que des avantages.

  • La pointe permet d’être très précis pour aller dans les creux. Ces petits replis de tissu ou ces armures polygonales, oui oui, vous savez de quoi je parle ! Cette pointe est fine et solide.
  • La forme de l’outil en flèche donne une largeur polyvalente. On pourra travailler dans le gros sans risquer d’abimer une surface en utilisant la tranche large, mais pour autant aussi coupante que les tranches de la pointe.
  • La solidité de la lame est un avantage considérable comparé au scalpel. Premièrement, une sensation de sécurité se dégage du couteau. Le manche est assez large, enrobé d’une matière agréable à grip. L’outil est relativement lourd et bien équilibré. Une bonne lame comme on dit !
1 seul bémol cependant : attention ça coupe très fort ! Soyez prudent lors de la prise en main, la lame à deux tranchants. Ceci dit, une lame ça se respecte.

Un bonheur pour les figurines fines et fragiles

J’ai utilisé cet outil de nombreuses fois et depuis que je monte des figurines du jeu Malifaux, ce couteau de modélisme est indispensable. La gravure et les pièces de chaque personnage est si fine…

J’ai bien sur mon attirail de scalpel et cutter, mais je dois avouer que ce grattoir Trumpeter a été mon meilleur allié pour ces figurines.

Vous trouverez cet outil dans toutes les bonnes crèmeries de modélisme, Trumpeter étant une marque de maquette. J’ai trouvé le mien chez Domino :

https://www.dominomodel.com/fr/p/40105/high-quality-scraper/

J’espère que comme moi vous allez pester moins sur ces fiches lignes de moulage grâce à cet outil.

Scale75 – Instant Colors !

Par Eric_

Une nouvelle fois, j’ai craqué ! Je n’ai pas pu résister à ce kickstarter. Il se trouve que je ne possédais et ne possède aucune peinture de la gamme Contrast Paint de chez GW, que je suis un grand fan de la gamme ScaleColor de ce même fournisseur et que je suis toujours très content de tester de nouvelles peintures.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, premier point fabuleux : malgré le Covid, la livraison a été reçue dans les temps estimés ! C’est incroyable pour un Kickstarter, bravo à Scale75 pour ce fait rarissime.

J’ai donc reçu ce mois-ci joli paquet carré.

En voici le contenu qui se décline sous la forme d’un joli coffret et de quelques goodies (oubliables).

Dans le coffret, comme prévu, deux racks de peintures Instant Color qui reprennent la gamme complète de couleurs, elles-mêmes divisées en six parties : les rouges, les peaux, les verts, les bleus, les marrons (arbres, cuirs), les ombres et autres gris. A ces couleurs s’ajoutent 3 sous-couches (gris froid, blanc neutre, blanc chaud ) et un diluant spécial pour le produit Instant Color. C’est ce que vous voyez sur les deux photos suivantes.


Voici un petit nuancier complet avec les numéros de pots au dessus des cases (cliquez dessus pour une version haute-résolution). Chaque ligne correspond à une boite. J’ignore si il y aura du packaging à l’unité mais c’est très probable chez Scale75, ils le font usuellement.

En première lecture, j’aurais tendance à  recommander, en priorité  :
– Les pots 4 et 8 qui permettront les rouges, oranges et jaunes,
– En seconde ligne, les pots 14 et 15 qui offrent quelques possibilités pour les peaux humaines.
– En troisième ligne le bleu 18 semble bien intense, le vert 23 est une bonne option,
– En quatrième ligne, le violet 27 semble le plus intéressant. Le reste me semble oubliable
– les pots 34 à 40, de la quatrième ligne et qui sont inclus dans la même boite me semblent à retenir en priorité. Ce sont tous les marrons (cuirs, terre, végétation, etc).
– La dernière ligne est dédiée aux ombres, je recommande les couleurs 42, 44, 00, 01.

Parlons maintenant de la dilution de ce produit.
Nos experts ne manquant pas d’imagination, ont été testés le diluant maison Instant Color, le klir, un vernis mat, l’eau, et le Lahmian Medium.

Le klir ne fonctionne pas bien, l’eau non plus. Le résultat du vernis mat est incertain. La bonne surprise vient du fait que le Lahmian Medium et le diluant Instant Color donnent exactement le même résultat. Cette propriété se révèle équivalente en dilution de peinture Contrast. Je ne saurais donc que trop vous conseiller d’opter, pour des raisons de coûts, pour le diluant Instant Color en remplacement du Lahmian Medium si vous en êtes de gros consommateurs.

Et si nous mettions un peu cette peinture en œuvre ?
Je pars sur la sous-couche coquille d’œuf. Elle est fluide et couvrante, ne pose aucun souci sans dilution aucune dans un aérographe pourtant avec une pointe de 0.15. C’est une vraie réussite.
Je peins ensuite la figurine qui suit; brutalement; sans trop faire attention en appliquant plus ou moins des gestes de débutants pour voir quel résultat est obtenu sans effort. Je n’utilise bien entendu que de l’Instant Color (sauf la lame en argenté standard).

Qu’en dire ? Le résultat au bout de 30 mn n’est pas au niveau des mes exigences usuelles mais ce n’est pas affreux non plus. Tout à fait utilisable tel que. Ce qui me surprend et je souligne ce point : le positionnement n’est pas pour moi le même que pour la gamme GW Contrast Paint. Je m’explique, ici point question de ne passer qu’une unique couche qui fait le travail toute seule, on travaille plutôt deux ou trois couches qui viennent se superposer de la plus claire à la plus sombre. Nous sommes plus sur le coté « lavis » que sur une forme de lasure. On gagne en contrôle, en finesse, en possibilités d’exploitation pour ce produit mais on perd le coté « une couche et c’est fini ».

Bien entendu cette peinture peut servir de base à quelque chose de plus construit et dix minutes de peinture de plus pourront vous donner ceci.

Nous ne sommes toujours pas sur une peinture d’expo mais ça devient raisonnable pour le jeu et ceci en un temps contenu.

Essayons de conclure de manière synthétique et exhaustive :

  • Chouette coffret (même si le bois en est léger, joli effort).
  • Même si, avec une gamme si large, 30% à 40% des couleurs sont certainement redondantes ou oubliables, l’offre a le mérite d’être  plus riche que le nuancier Contrast Paint.
  • Ceci d’autant plus qu’elles se mélangent très bien entre elles et qu’elles sont souvent plus intéressantes mélangées et enrichies qu’en sortie directe de pots.
  • Pour beaucoup, des couleurs bien saturées, très agréables à l’œil, naturelles, plutôt transparentes.
  • Un médium qui semble de meilleure qualité que la Contrast Paint : le produit se tire mieux, l’ensemble est plus liquide et semble permettre un meilleur contrôle lorsque utilisé en lavis. Comparativement à la PA Air et à la Contrast Paint, il permet un lavis sans préparation, ainsi qu’un meilleur contrôle de la passe.
  • L’Instant Color semble aussi contenir une forme de retardateur qui promet de beaux fondus, ce qui semble l’éloigner d’un usage pour de la peinture de masse. Avec un temps de séchage assez lent, cela peut constituer un frein pour celui qui travaille vite.
  • Résultat satiné.

Je profite de cet article pour vous indiquer le lien de cette vidéo réalisée par la marque qui me semble très représentative de ce qui peut être fait (et comment le faire) avec cet outil.

Quelques tous derniers mots pour terminer :
Tout d’abord un grand merci à VonHymack avec lequel nous avons étudié ces peintures.
A ma connaissance et Covid oblige, le produit n’est pas encore disponible réellement à la vente.
Cet article n’est aucunement sponsorisé. La Forge Ludique et moi-même n’avons aucun lien avec la marque Scale75.
Nos conclusions sur ce produit n’engagent que nous. Il ne s’agit aucunement d’un forme de publicité pour vous inviter à vous le procurer. Chacun peut évidemment vivre une expérience différente avec ces peintures et arriver à bien d’autres conclusions.

Test du set « Special Effects » de Vallejo

Par Kirou

Préliminaires : 
J’ai craqué dessus en cherchant un set pour m’amuser un peu. 17,80€ pour 8 pots de 17ml, soit 2,25€ le pot. Peu cher pour de la peinture d’une marque qui m’a déjà convaincu sur pas mal de références. J’ai donc sauté le pas après avoir fureté un peu sur le net pour connaitre ce qu’il y avait exactement dans le set.

À la réception, je découvre un emballage sympa mais plutôt standard, ces derniers temps, pour les sets de peinture. Avec une bonne grosse tête de zombie qui fait plaisir !

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Dedans, 8 pots et un tuto recto/verso d’Angel Giraldez.

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Le tuto est plutôt sympa. Il présente l’utilisation des différents pots proposés dans le kit, ceci via la peinture d’une tête de zombie mais les techniques proposées peuvent s’appliquer à pas mal de choses! Ce tuto est en anglais et en espagnol. Je constate quelques erreurs de traduction entre les deux mais il est facilement compréhensible quand même. Les photos sont très parlantes ! Je dirais qu’il y a des choses à apprendre pour tous les niveaux de peintres, du débutant à l’intermédiaire +.
Un petit plus toujours agréable dans un set de peinture !

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Le vif du sujet : 
Penchons-nous un peu plus en détail sur ce qui compose le kit lui-même.

Tout d’abord, commençons par les deux peintures visant le sang : Dried Blood et Fresh Blood
La première pour le sang séché et la seconde pour le sang frais (oui je suis perspicace ou du moins j’ai un niveau d’anglais A1…).
Le tuto conseille d’utiliser les deux en appliquant d’abord le Dried par endroit puis le Fresh. Ce que je me suis appliqué à faire sur l’arme de ma figurine pour le Mob Project.

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Le Dried devient satiné en séchant lorsque le Fresh reste brillant. La peinture est agréable à travailler aussi bien à la mousse (en tapotant) qu’au pinceau. Par contre, point de vue personnel, je n’aime pas trop le rendu. Autant le Dried me servira peut-être de temps à autre, autant pour l’aspect « sang frais » je préfère rester sur mon astuce de l’encre de stylo bille rouge :) (d’autres garderons leur Tamiya X-27)
Deux peintures sympas donc, qui donnent un effet plutôt efficace mais qui ne me feront pas changer mes habitudes. Par contre elles semblent bien adaptées pour quelqu’un qui veut une solution facile pour peindre le sang. (Même si le stylo bille c’est ultra facile ;) )

Quand le Vomit est appétissant…
La peinture « vomi » est plutôt cool malgré son nom… En effet, la couleur est parfaite (entre un espèce de « vert caca d’oie fermenté » et un jaune « urine distillée »), la texture un poil liquide est agréable pour permettre des traînées/flaques et des effets de transparences. Elle reste brillante après séchage, un plus pour l’aspect « dégueu ». Qui a dit mare de vomi frais sur les godasses ?! :D
De mon point de vue, elle s’adapte parfaitement à la réalisation de socles et à une application sur du nurgle/pourri/truc dégoulinant, pour remplir les creux bedonnant ou faire de la bave de quelques semaines :D Bref, je valide !
Ici sur un socle Necromunda :

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Le Rotten White, lui, sert partout; tant qu’on veut faire du crado/lugubre et même ailleurs probablement…
Je l’ai testé notamment dans un traitement de peau maladive/caverneuse. Il se marie très bien pour éclaircir les tons chairs jusqu’au dernier éclaircissement final. Très proche d’un blanc classique, il est légèrement relevé d’un je ne sais quoi qui rend son teint glauque. Néanmoins cette peinture n’est clairement pas indispensable, un blanc classique suffira pour la plupart des usages, mais de temps en temps pourquoi ne pas l’utiliser ? Peut-être sur un traitement de voile/tissu de spectre ? À creuser ;)

Faire des trous dans sa peinture grâce au Chipping medium.
Comme son nom l’indique ce n’est pas ici une peinture mais un medium qui après séchage s’enlève partiellement en grattant la surface (en l’ayant préalablement recouverte d’une autre peinture.). J’ai testé une fois sur une petite surface, ça va mériter des re-tests, notamment sur des plus grandes surfaces et avec un meilleur outil de grattage. L’idée principale telle que présentée dans le tuto de Giraldez et de travailler un métal rouillé, puis le recouvrir de medium, puis de Vert-de-gris (ou d’une couleur autre), et enfin de gratter pour donner un métal usé avec des éclats de peinture.
Je pense que sur du véhicule ou du buste ça peut le faire, sur du 28mm de jeu je n’y vois pas grand intérêt pour l’instant. Surtout que l’utilisation de l’aérographe est préconisé pour la couche supérieure. Il doit être certainement plus rapide de faire du weathering à base de mousse de blister…
Néanmoins, peut-être pour faire une armée de Space marine du chaos Nurgle en mode bourrin : aéro + medium + couleur + grattage + lavis ?
À continuer d’explorer donc, sur des plus grandes surfaces !

Le meilleur pour la fin ! Le trio Dried Rust/Verdigri/Rust.
Très belle découverte dans ce kit que ces trois couleurs tout à fait convaincantes dans le traitement d’un métal usé/rouillé !

Le Dried Rust tout d’abord, un pseudo lavis texturé avec une espèce de sable (la peinture est liquide mais granuleuse à la fois :o). La couleur est bluffante surtout après séchage, elle se « matifie » et donne de la consistance aux métaux (on retrouve hyper bien l’aspect du vieux métal, rugueux et irrégulier). Très facile d’application (légèrement moins liquide que les shades Games Workshop), un peu transparente, elle permet de jouer avec les couches inférieures et sa dilution se fait facilement (on peut l’appliquer en lavis sans problème après). La superposition permet d’approfondir la couleur et l’intensité de la granularité du métal rouillé, bref c’est du bon, je l’ai adopté d’office ! Facile d’utilisation et bougrement efficace, une bonne référence pour du bon tabletop rapide !

Le Verdigri et le Rust viennent en complément. Les deux sont assez liquide (mais pas trop) pour pouvoir jouer avec les transparences et l’intensité de la couleur à l’application. Ils réagissent bien à un traitement via tapotage à la mousse ou au pinceau. Ils rehaussent parfaitement le Dried Rust et le trio se combine très bien. Bref, ils subliment le Dried Rust afin d’obtenir un rendu au top sans trop se fatiguer :D
D’aucun diront qu’on pourrait faire la rouille avec un orange et le vert-de-gris avec un turquoise. Je leur répondrai « oui » (c’est ce que je faisais jusque là et ça fonctionnait pas mal du tout), mais là les teintes sont vraiment parfaitement ajustées et la pigmentation/dilution également. Pas indispensable, donc, mais sacrément agréable et efficace en plus d’être beau !
Ici sur une arme Cawdor, un traitement rapide et sacrément classe (enfin pour un Cawdor…) !

IMG-8270.jpg

Le repos du guerrier : 

Pour finir, ce set propose pas mal de trucs sympas ! Il est clairement orienté peinture de truc « crado » type zombie, pouilleux, etc… En même temps, l’image de la boite laisse peu de doute là-dessus. On ne va probablement pas utiliser ça pour peindre des elfettes… Je pense qu’il peut être un bon appui technique d’un kit plus basique de peintures pour augmenter un peu son niveau et surtout son rendu, sans y passer trop de temps. :)
Clairement il y a des pots qui vont servir plus que d’autres mais, au final, le set est plutôt bien construit et cohérent, il atteint sa cible, à savoir : fournir de quoi peindre des choses un peu plus techniques (sang, métaux,…) qui se rejoignent dans un type d’univers (dark/crade), sans se prendre trop la tête. Il pourra d’ailleurs s’adapter à de nombreux jeux sur des époques différentes (aussi bien sur de la créature à Frostgrave, du ganger à Necromunda, ou même du zombie à Zombicide par exemples…) !
Bonne surprise globalement et du coup, surtout pour le prix, je pense qu’il y a certaines références que je rachèterai seules une fois terminées (Dried Rust en fer de lance), d’autres non (Dried et Fresh Blood). Il y a des pots que j’utiliserai très rarement du fait de certaines pratiques de peinture personnelles qui me paraissent plus adaptées…

Ici une mise en application surs quelques figurines Necromunda (métaux, vomit, rotten white dans la peau) :

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J’espère que cette présentation vous aura plus !

Premiers tests de la Scalecolor de chez Scale75

Salut les forgeux à poils de martre !

Il est temps, parlons un peu de la Scale75 : « la peinture qu’elle est bien sur Youtube ».
Pour ceux qui seraient tentés, on peut la trouver aisément chez Green Stuff World ou directement via le site web de la marque https://scale75.com/. Je précise, comme d’usage, qu’il n’y aucun lien entre scale75, G.S.World et la Forge Ludique. II s’agit juste de pots achetés avec amour et curiosité. Tout ce qui suit n’est donc que mon ressenti personnel, sans aucun à priori.

Il existe deux gammes totalement différentes chez scale75 : la Scalecolor et la Scale Games. Le positionnement de ces deux gammes est le même que celui de la PA Classic par rapport à la PA Games : d’un coté des couleurs réalistes voire historiques, de l’autre des couleurs plus fantasy (qu’elles sont bien pour peindre des orks en vert fluo ou des Space Marines  en orange). Attention, ces deux gammes ne semblent pas du tout utiliser les mêmes médiums et je les crois très différentes. Nous n’allons traiter ici que de la Scalecolor. Les produits de ces gammes étant espagnols, je suppose que Vallejo en est le fabriquant. Cependant, nous avons là des peintures vraiment différentes et donc qui valent le coup de s’y attarder.

Comme d’usage partons avec une figurine que j’ai sous-couchée à la polyuréthane et à l’aérographe : un vague zénithal. (Je mets les images sur imgbb, cliquez dessus pour les avoir en version nette).

Je vais tester les références Scale75 SC-57 « Petroleum Gray » & Scale75 SC-35 « Deep Red ».

Commençons par le Deep Red. La photo suivante est très intéressante. Regardez-la en grande résolution.

Comme on le voit la peinture est super fine, vraiment super fine, passée au pinceau elle rivalise avec un aérographe. Elle est très transparente, incroyablement mate même coupée au Klir (j’y reviendrai). Même sans l’avoir fortement diluée elle ne couvre même pas la sous-couche. Regardez comme elle laisse bien apparaître le noir de sous-couche en bas du pagne et comment on voit encore au travers les crachotis de blanc de mon aérographe. Bref clairement, ce n’est pas une peinture qui se passe en une couche.

Continuons. (Observez, là aussi, en grande résolution).


Après avoir passé au moins 3 ou 4 couches de rouge, ça commence à prendre un peu la couleur. Bon, j’aurais aimé obtenir un ton plus profond pour cette couleur. Elle se nomme deep red, je ne la vois pas si deep et pas si red . Notez que la balance des couleurs est juste sur cette photo. Je m’essaie aussi « Petroleum Gray » que je vois plutôt comme un marron désaturé qu’un gris. Je m’attendais à quelque chose de plus gris en regardant le pot. Observez comme c’est mat…L’épaulière sur la droite de la photo en est le bon exemple. On y retrouve un quelque chose de la Pebeo/Rackham… Et ce n’est pas facile à manipuler et ça ne pardonne absolument rien sur la régularité des couches.

NB : Il faut que je vous parle de la texture de la peinture elle-même. Je ne peux pas le montrer en photo et c’est pourtant le point le plus important de cette peinture. Elle est très élastique et à séchage quelque peu plus lent que nos peintures usuelles. Lorsque l’on dépose de la peinture sur la figurine, on peut continuer à la déplacer vraiment en la poussant ou en la tirant. Un peu comme si il y avait un max de Klir dedans et un retardateur acrylique. Elle semble comme un peu huileuse. Elle ne perd absolument pas en cohérence et pour soigner un dégradé ça doit être un pied absolu. Je pense d’ailleurs qu’on ne pose pas vraiment d’aplats avec cette peinture, on commence directement à jouer avec sa transparence et à la pousser où nécessaire.
Pour la fluidité, on est entre de la PA Classic et de la PA Air : bien fluide mais pas complètement liquide. Elle doit bien passer à l’aérographe.

Petit revers, sur la photo ci-dessus, je n’ai pas attendu assez que la peinture sèche sur l’épaule droite de la figurine où j’en avais poussée un peu pour marquer le creux de l’épaule et éclaircir par contraste le pectoral. Elle était, à cet endroit, un poil plus épaisse. Du coup, au passage suivant du pinceau, la peinture s’est arrachée créant une auréole très moche. Repasser par dessus n’effacera pas les dégâts précédents comme vous pouvez le voir.

A cet instant arrive un grand drame. Comment travailler quelque chose d’aussi mat quand toute votre peinture est satinée ? Et bien ça passe super mal et je pense que malheureusement, soit il faut posséder une grosse base de couleurs scale75, soit on est bien embêté (un tout ou rien)…Regardez le pagne sur la photo ci-après, le orange satiné passe bien mal sur le rouge mat.

Je vais tout de même finir cette figurine avec de la PA Classic et un peu de vernis et donc j’obtiendrai la photo ci-après. Comme vous pouvez le voir, je n’ai pas pu corriger l’épaule, ni beaucoup réduire le coté mat, ceci malgré quelques lavis et du vernis satiné. Attention, tout de même, la photo étant très zoomée, dans la réalité ces défauts et les autres deviennent « presque » invisibles à l’œil nu. Il me manque un peu de bleus et un peu de rouges sur cette photo, le réglage n’était pas parfait. La peau est d’un gris beaucoup plus bleuté qui contraste bien mieux avec le marron gris de l’armure.

Premières conclusions :

Pros :
– Une peinture super super fine,
– Qui se dilue à l’infini tout en gardant une cohérence incroyable,
– Une texture qui permet pleinement de la pousser/ de la tirer où on veut. Ça sent bon les dégradés magnifiques et la peinture de concours.

Cons :
– Elle demande de l’expérience et ne pardonne absolument rien,
– Certainement bien fragile,
– Et tellement mate… Si compliquée à intégrer à une palette existante.

My two cents : 
En fait, j’ai pris mon pied. Une peinture vraiment compliquée mais totalement jouissive. Je me suis senti tout malheureux en voyant que le reste de ma peinture satinée allait mal s’intégrer dessus et que du coup, je n’allais pas pouvoir tester de jolis dégradés avec, comme je l’aurais voulu. par contre, je la déconseille d’ores et déjà totalement aux débutants et à tout ceux qui voudraient peindre vite.

A venir : Je n’ai pas fini de jouer avec, je voudrais la tester en lavis, en glacis et à l’aérographe. Donc, une/des suite(s) de ce test à venir. Peut-être me faudrait-il prendre en compte ce produit décrit commercialement comme « permettant de rendre vos couleurs plus intenses, de saturer, nuancer ou lisser vos dégradés ». Peut-être est-ce le moyen de casser ce coté trop mat qui est parfois bien dur pour le regard ?

Test de Lightbox Studio de chez Green Stuff World.

Salut les petits forgerons frigorifiés,

Ca y est. C’est l’automne. Il pleut, les feuilles tombent et … On n’y voit franchement plus rien, la luminosité est toute moisie.


Heureusement, pour prendre en photo nos petits bonhommes peints avec plein d’amour dedans, Green Stuff World nous propose une petite Light Box toute mignonne et surtout pas bien chère. Je précise tout de suite qu’il n’y aucun lien entre Green Stuff World et la Forge Ludique :  c’est un achat personnel dont je suis content et que je souhaite partager avec vous. En toute fin d’article, vous trouverez aussi quelques conseils d’utilisation.

Commençons donc, par cette Light Box. A quoi faut-il s’attendre en la commandant ?

Le packaging, basique, est le suivant :

Dedans, nous trouverons un petit sac de transport assez quelconque mais bien pratique pour tout y stoker (sympa !).

Et dans ce petit sac ?
Des câbles d’alimentation USB pour les LEDs et la boite bien pliée.
Notez que les LEDs possèdent plusieurs modes différents : du réglage de l’intensité lumineuse à divers clignotements dont j’ignore l’utilité . Il y a deux barres de LEDs, l’une pour le devant, l’autre sur l’arrière, leurs intensités lumineuses sont réglables indépendamment. Attention, qui dit 2 câbles USB, dit 2 ports USB ou 2 adaptateurs USB pour le secteur, non fournis pour ces derniers.

Comme indiqué sur le site, la boite vient avec 4 fonds : 2 blancs et 2 gris foncés; deux lisses, façon mousepad, et 2 crénelés. Initialement, j’ai pensé les utiliser comme arrière plan pour mes photos (voir, par exemple, les deux avant-dernières photos de cet article). C’était certainement une erreur. Ils permettent surtout d’attacher ou d’empêcher de glisser un tissu ou une feuille de canson qui serait positionnée en arrière-plan de la figurine photographiée (voir les toutes dernières images de l’article).

La boite seule, toute repliée, bien compacte, peu encombrante.

Déplions. Le plastique est plutôt épais et de meilleur qualité que ce que le prix global me laissait préjuger. Bonne surprise. Il n’est néanmoins pas complètement opaque, donc attention à d’éventuelles lumières parasites.

Gros plan sur les attaches scratchs, elles aussi, bien solides et sur les LEDs (seconde photo).

Et voilà. C’est prêt, montée en 3 mn chrono.

T’es pas beau là-dedans ? Malgré sa faible taille, il y a largement assez d’espace pour quelques figurines de 28mm. On peut largement y placer une escouade de Space Marines, une bande de Frostgrave ou un Gang pour Necromunda.

Une petite conclusion ? 
Regardez l’exemple de la photo suivante (prise en basse résolution, sans pied, sans réglage de l’appareil et des LEDs, et sans vrai fond). Sans aucun travail, la figurine est parfaitement éclairée, bien nette. Donc pour ~ 15 €uros, je suis complètement satisfait. Je vous conseille complètement cet achat.

J’en ai donc fini de me battre pendant des heures avec ma lampe de bureau, en deux minutes, je suis sûr de l’exposition de ma figurine. Cependant, cette Light Box (ou une autre) vous donnera de la lumière mais uniquement de la lumière. Elle ne prend pas les photos pour vous. Votre figurine sera donc correctement éclairée mais c’est ensuite à vous de régler votre appareil comme il faut et d’apporter une mise en scène ou un fond qui vous conviendra. Si ce point vous intéresse, vous pouvez poursuivre la lecture de ce billet à vos risques et périls ;).

Vous êtes encore là ? Vraiment ? Bien,  parlons donc un peu photographie pour terminer. Voici deux photos récentes obtenues avec cette Light Box.



Pour obtenir un résultat similaire à ces photos, vous pouvez vous inspirer du petit guide que je vous propose ci-dessous. Notez que je n’y connais presque rien et que si vous avez un photographe professionnel dans votre entourage, il sera certainement de meilleur conseil. A défaut,  peut-être que ces quelques indications peuvent vous aider.

  1. Si vous disposez d’un petit trépied, utilisez le. Sinon, calez bien l’appareil, et à la bonne hauteur, pour qu’il ne bouge pas au moment de la photo.
  2. Trouvez un fond pour l’arrière plan de votre figurine. La couleur choisie aura bien entendu une influence sur le rendu final. Pour ma part et pour ne pas me compliquer la vie, j’ai choisi un fond gris, neutre, c’est une feuille de Canson découpée. Un fond bleu, par exemple, pourra réchauffer les couleurs de votre figurine par contraste et donnera aussi de jolis résultats. Je vous déconseille par contre un fond blanc pour débuter, il est compliqué d’y gérer l’exposition. On risque de « cramer » l’image en fonction du temps de pose.
  3. Réglez les Iso à une valeur basse, la boite est parfaitement éclairée donc moins de 200 Iso : 80 ou 100 me semblent de bons chiffres.
  4. Choisissez une ouverture. Vous allez prendre votre photo de près donc tout sera plutôt net mais choisissez néanmoins quelque chose entre f/8 et f/16. Plus le chiffre est petit (diviseur grand) et plus vous gagnez en netteté. Attention, néanmoins, aller au maximum des capacités de votre appareil n’est pas toujours un bon calcul et la qualité des couleurs peut être dégradée. A vous de tester.
  5. Vous pouvez mettre l’autofocus en mode macro et désactivez le flash si vous en avez un. Vous pouvez aussi éteindre toute lumière dans la pièce qui se superposerait à l’éclairage de la Box.
  6. Positionnez votre appareil photo entre 20 et 30 cm de la figurine et réglez la vitesse d’ouverture. Votre appareil devrait vous donner automatiquement, via son affichage, si la vitesse choisie est correcte : elle doit permettre de faire entrer la lumière raisonnablement (photo ni trop claire, ni trop sombre). Dans tous les cas, plus vous allez baisser l’ouverture pour gagner en netteté, plus vous devrez compenser par une pose longue, ceci pour faire entrer assez de lumière et donc disposer d’un pied. Avec une ouverture d’f/16 ou plus, selon éclairage, la pose peut dépasser la seconde. Si cette étape est trop complexe, dans un premier temps, laissez faire l’appareil en automatique.
  7. Nous y sommes presque, il vous faut maintenant régler la balance des blancs, étape très très importante pour le respect des couleurs. Pour ce faire, placez une feuille de papier blanche dans la boite et utilisez le bouton associé sur l’appareil souvent noté WB. C’est assez simple, l’appareil recalibre alors les couleurs pour ses prochaines prises en analysant ce qui est réellement blanc (ici la feuille). Si vous êtes doués en manipulation d’images (GIMP, Photoshop, etc), en mode RAW, il est aussi complètement possible de reprendre la balance des blancs après prise.
  8. Placez la figurine au centre de la boite. Faites en sorte qu’elle soit éclairée comme vous le souhaitez. Dans tous les cas, difficile d’être mal éclairée avec une Light Box.
  9. Aidez votre Autofocus en le réglant/pointant bien sur la figurine à photographier, positionnez votre retardateur sur 2 secondes. Cela évite les tremblement de l’appareil quand vous le déclenchez. Et surtout, ne zoomez jamais ! Vraiment 🙂 ! Jamais ! Vous recadrerez toujours la photo par informatique.
  10. Wahhhouuu !!! Trop belle ma photo !!!
  11. Ce n’est pas encore ça ? Un petit passage par une petite retouche via logiciel peut vous aider. Notez par exemple, une différence flagrante sur les deux photos ci-dessus, l’une a reçu un effet vignette excessivement marqué qui permet de focaliser le regard sur la figurine au centre de la photo.

Voilà, c’est tout pour moi, en vous souhaitant de bien vous amuser avec vos appareils photos et vos pinceaux. Peindez bien les amis.

Test de la peinture Citadel Air (Partie 2/2) – Quelques désillusions et mes conclusions.

Nous retrouvons Eric_ dans ses tests en peinture!

Le premier article est toujours accessible : Test de la peinture Citadel Air (Partie 1/2) – premières analyses et sous-couche façon rouille

par Eric_

Bonjour à tous,

Vous trouverez ci-dessous la suite de mes expériences avec la peinture « Citadel Air », toujours grâce à GuillaumeD : un très gros merci à lui.

Comme pour la première partie, les commentaires ci-dessous n’engagent que moi et sont fondés uniquement sur mon ressenti personnel, tout est contestable. Chacun pourrait avoir une expérience différente dans son usage et avec sa propre façon de faire. Une nouvelle fois, aucun animal n’a été sacrifié à un quelconque dieu du chaos durant cette étude.

Pour rappel, nous venions de terminer une sous-couche rouille et nous en étions là.

Les portes traitées à la Citadel Air sont celles de gauche (on y voit d’ailleurs les petits pâtés orange que j’avais soulignés durant la première partie de ce test). Sur les trois portes de droite , il y a de la banale PA Classic. Comme nous l’évoquions les différences ne sont pas visuellement flagrantes malgré un éclairage soutenu sous ma lampe de peinture.

Pour la suite, je vais commencer par utiliser ce produit que je passerai sur le haut des portes en deux couches fines à l’aérographe.

Une fois cette double couche sèche, je comparerai l’usage d’une peinture grise PA Classic dont je me sers tout le temps (gris basalte ?) et la Citadel Air Downstone. Nous travaillerons toujours à l’aérographe.

Voilà ce qu’on obtient en passant le gris basalte (première photo), puis en utilisant un pinceau mouillé et en grattant un peu avec un pinceau humide ou du sopalin ou une brosse à dents. Nous sommes toujours bien entendu dans une couche préparatoire (seconde photo).

Maintenant, le gris Downstone.

Alors là, manifestement, j’ai un souci majeur. comme vous le voyez la peinture adhère très mal et se pulvérise en collection de petits pâtés moches. Un peu plus tard un vert (dont j’ai oublié le nom) me donnera un résultat similaire. Pour compléter le test, j’ai essayé de faire varier la pression, j’ai changé mon diluant pour du vrai diluant PA Aéro, j’ai secoué et re-secoué le pot, j’ai changé ma dilution… Rien à faire, je n’ai pas réussi à obtenir un résultat « normal ». j’ai de gros doutes à ce moment là, en me demandant si je ne dois pas sortir le glanzer. Heureusement, comme je le disais nous sommes encore sur une couche préparatoire et, à ce stade, tout se récupère assez facilement.

Je décide donc de continuer par la phase de grattage. C’est assez peu concluant et assez grossier comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Continuons. Nos portes manquant de contraste, sortons les gros pinceaux baveux et jouons maintenant avec un peu de orange.

La citadel Air nous donnera une couleur très flashy et finalement assez agréable à cette échelle.

La PA Air Oxyde de rouille (premier pot sur la photo plus haut) est plus subtile, plus réaliste mais au final il n’est pas certain que ce soit mieux visuellement à cette échelle.

Nous allons reprendre un peu les arrêtes pour gagner en lisibilité. Je compare là de la PA Ivoire à …. Zut pas de couleur équivalente, celle là manque vraiment dans le package ! Donc je mélangerai pour la Citadel Air un blanc pur avec du Ushabti Bones (Ces noms de peinture… Pffttt !!! ). Ce sera très peu concluant. Deuxième désillusion : le pouvoir couvrant est franchement mauvais. Il me faudra de nombreux passage de cette seconde couleur pour pouvoir vous montrer la photo qui suit. Honnêtement, j’ai ensuite laissé tombé son usage, je ne peux pas y passer des mois juste pour reprendre des arêtes. (La Citadel Air à gauche, PA Ivoire à droite).

Vous remarquerez de plus que coté Citadel Air (donc à gauche), nous avons une espèce d’effet patine, la peinture n’est pas vraiment régulière et donne une espèce d’effet poussiéreux, un peu comme un dry-brush (alors que ce n’en est pas un).

Et ensuite, on continue, en particulier en ombrant sous certaines arêtes au noir pur, par exemple, pour augmenter la lisibilité/les contrastes.

Ensuite, je travaillerai les détails (mais en les gardant assez discrets -ie peinture transparente : cranes, tuyaux, clavier, etc…), j’ajouterai un peu de peinture métallique cuivrée, des posters un peu brûlés, retravaillerai l’OSL plus sérieusement, etc. Et ce sera ok. Il ne faut pas non plus que les décors prennent le pas visuellement sur les figurines. Je vous proposerais donc bientôt une photo avec toutes les portes finalisées mais j’ai arrêté là mes tests de la Citadel Air.

Je reprends mes conclusions (qui seront donc les finales et nuancées) :

Pros :
– Couleurs vives, contrastées sans pour autant être irréalistes.
– Réelle profondeur, bien couvrante, agréable à passer au moins pour les rouges, les oranges et les marrons.
– Jolie palette, choix des couleurs mais absence d’un blanc cassé/ivoire/crème ?

Cons :
– Est-ce de la peinture pour aéro : dilution ? fluidité ? Pas plus facile à passer dans l’aéro que n’importe quelle peinture pinceau.
– Le conditionnement : toujours ces horribles pots à séchage rapide, pas de pipette intégrée : pas de versement direct dans l’aérographe.
– Des noms de couleurs à coucher dehors, franchement, je n’aime pas.
– De sérieux soucis sur certains pots (gris, blanc, bones, vert). Est-ce le cas sur toutes les couleurs claires ?
– Sur certaines peinture des pâtés étranges, voire une pulvérisation vraiment affreuse (couleurs claires ?).
– Au pinceau, des blancs poussiéreux ?
– Faut-il un diluant spécial GW pour bien les utiliser ?

My two cents :
Que vous dire pour conclure cette expérience ? Je ne suis pas acheteur. Je n’aime vraiment pas le conditionnement encore moins les noms des couleurs. De plus, il y a des pots qui posent vraiment problèmes (au moins avec ma manière de faire). J’ai de fortes suspicions sur toutes les couleurs claires. J’ai, par contre, adoré les marrons et les rouges qui eux se sont bien comportés et ont donné de très jolis résultat, très riches (je suis un grand fan des marrons orangés). Au final, ma vieille PA Classic, qui n’est pas une peinture aérographe, s’approche tellement des résultats de la Citadel Air que l’investissement ne fait pas sens [u]pour moi.[/u] Aussi, je conseillerais cette peinture surtout (voire uniquement) aux personnes qui peignent uniquement à la Citadel et qui voudrait retrouver des tons similaires à l’aérographe sans faire de recherches dans d’autres marques (achetez aussi leur diluant maison, on ne sait jamais).

Voili, voilou, « peindez » bien les amis et rappelez-vous que ce que j’ai expérimenté là n’est peut être pas ce que vous ressentiriez de votre coté si vous faisiez les mêmes tests. C’est aussi critiquable que personnel.

Test de la peinture Citadel Air (Partie 1/2) – premières analyses et sous-couche façon rouille

par Eric_

Bonjour à tous,

Aujourd’hui et grâce à GuillaumeD, je teste la peinture Citadel Aéro en vue d’un potentiel achat. Tout d’abord un très très très gros merci à lui pour le prêt (J’ai bien fait attention : pas de consommation excessive, tu ne devrais voir aucun changement dans tes pots).

Avant de commencer, je n’ai aucun a priori avant ce test si ce n’est pour le packaging des pots eux-mêmes qui m’a fait déserter la gamme Citadel depuis bien 15 ans. Les commentaires ci-dessous n’engagent que moi et sont fondés uniquement sur mon ressenti personnel (il n’y a rien de bien scientifique là dedans, tout est contestable). Bien entendu, aucun animal n’a été sacrifié durant cette expérience et Citadel ne me sponsorisant pas encore, je dis qu’est ce que je veux.

Commençons tout de suite : la boite testée est celle-ci :


Premières remarques :

  • un petit effet nostalgie, le packaging (le démon de la boite) n’est pas sans me rappeler ma toute première boite de peinture Citadel.
  •  Couleurs très plaisantes à l’œil : un coté fantasy mais qui conserve un certain réalisme (contrairement, pour moi, à la PA Games qui est trop « irréaliste » quand je l’utilise : trop colorée, trop flashy).
  • les couleurs sont très bien choisies, rien d’inutile qui tendrait à nous faire acheter des compléments et à ne pas utiliser tous les pots. Pour ma part et sans les avoir essayées ces quelques couleurs m’ont attiré l’œil (en particulier l’Elysian green – ma balance des couleurs n’est pas juste, il tend vers une sorte de vert pomme saturé).

Ouvrons un pot :


De manière assez surprenante pour qui connait un peu la PA AIR, la citadel AIR n’est que peu liquide. Assez épaisse, au final, je serai amené à la diluer autant que ma PA Classic pour l’utiliser dans l’aéro (Buse 0.15, pression atm + 1 bar). Bref, en premier lieu, je n’ai pas l’impression d’avoir en main une gamme dédiée à un usage aérographe.
Je vous mets ci dessous une photo d’illustration assez intéressante, la première peinture est de la PA classic diluée, la seconde est Citadel Air diluée, la dernière est de la PA Air non diluée.

C’était sans doute plus visible en vrai mais il faut voir cela :

  • La PA Classic diluée reste très mate, très peu saturée avec un pouvoir couvrant réduit. C’est assez normal au final, c’est déjà une peinture qui a ces caractéristiques au pinceau; à l’aéro, elles ne font que se confirmer. Son utilisation peut malgré tout faire sens, on se retrouve avec des couleurs très réalistes et avec un grand contrôle : il faut plusieurs couches pour la faire ressortir, ça laisse une marge de contrôle lors de la peinture.
  • La Citadel Air est nettement plus couvrante et pigmentée, un seul passage suffit, les couleurs sont chatoyantes sans être dérangeantes. La peinture n’est pas du tout « transparente » comme peut être une PA Air. On dirait vraiment une peinture pour pinceaux dont on aurait augmenté « juste » la pigmentation sans jouer sur la fluidité.
  • La PA AIR est encore bien plus pigmentée mais plus dans des couleurs réalistes. Elle est aussi beaucoup plus liquide et donc s’applique avec bonheur en lavis.

Bon Eric_, c’est super tes théories douteuses mais tu peints un truc avec pour voir ?

Alors oui, nous allons tester une première sous-couche façon rouille sur des portes Necromunda. Nous sommes donc sur du plastique que j’ai sous couché à la PA polyuréthane noire (et à l’aérographe). Je pars sur du noir pour rester sur une couleur sombre au final (c’est Necromunda, pas le pays des bisounours chevaucheurs de licornes).

Je vais comparer ces deux choix :

Il n’est pas bien difficile de voir que l’une des gammes est plus contrastée que l’autre. Évidemment je n’ai pas de correspondance directe de couleurs mais je cherche plus à comparer une qualité, un contraste, une pigmentation, une facilité d’usage que des couleurs unitairement.
Je commence d’ailleurs par un marron foncé déjà bien différent hors pot (Citadel Air à gauche (magnifique marron orange) et PA Classic à droite).

A noter que je dilue avec un mélange 50/50 d’eau distillé et de lave-vitre et non un produit spécialisé. Ceci dans un pot de Pesto, c’est important pour le goût (je déconne, n’en mangez surtout pas !).

 

Après un tout premier passage de ces couleurs on obtient cette comparaison (PA Classic à gauche et Citadel Air à droite).
Ce marron orangé Citadel Air est de toute beauté et pas du tout de la couleur que je pensais obtenir en regardant le pot (voir quelques photos plus haut, c’est celui de gauche : Mournfang Brown – GW devrait arrêter avec ses noms tordus). La couleur imprimée sur l’emballage est encore plus fausse d’ailleurs. Peu importe, il est très beau et on voit bien sur cette photo la différence de rendu.

J’ai remarqué par contre quelques désagréments : des projections de « paquets » avec la citadel Air (peut-être de ma faute ? Mauvaise dilution ? Mauvaise pression ? Mauvaise réaction au diluant ? Pas assez secouée ?). Bon, pour mon effet rouille en sous-couche, c’est sans importance à ce stade.

Je vous passe les quelques couches suivantes qui n’apportent pas grands chose de plus à cet essai mais j’ai passé dans cet ordre et de manière anarchique sur la couche de base noire : du marron foncé, un rouge, un ocre et un orange.

Au final voici ma sous-couche terminée avec la citadelle AIR sur les deux portes de gauche.

Après séchage, curieusement, je ne trouve pas, sous lampe, le résultat très différent malgré des peintures citadel Air qui sont magnifiques en sortie de pot, bien loin devant la PA Classic. Je m’attendais à la voir exploser en couleurs et en saturation face à la PA Classic, ce n’est pas si net. J’ai une profondeur plus importante sur la partie traitée à la Citadel AIR mais je pense qu’elle est due surtout à la pigmentation du rouge utilisé « Mephiston Red », plus rouge et pigmenté que la polyuréthane marron-rouge. Le Coté Citadel Air est tout de même plus riche mais cette supériorité était facile à obtenir face à de la PA Classic naturellement peu saturée. Mais j’ai encore de petits pâtés curieux sur mon rendu final coté gauche à la Citadel Air.

Une première conclusion :
Pros :
– couleurs vives, contrastées sans pour autant être irréalistes.
– Réelle profondeur, bien couvrante, agréable à passer.
– Jolie palette, choix des couleurs.
– Qualité indéniable.

Cons :

– Est-ce de la peinture pour aéro : dilution ? fluidité ? Pas plus facile à passer dans l’aéro que n’importe quelle peinture pinceau.
– quelques pâtés étranges.
– Probablement aucun usage possible en lavis.
– Le conditionnement, toujours ces horribles pots à séchage rapide.

Edit: en fait, sous éclairage standard, je ne serais pas capable de différencier les portes si je les mélangeais. Il faut vraiment un grande quantité de lumière pour apprécier les différences de profondeur des couleurs. c’est très étonnant : en sortie de pot la Citadel est magnifique mais, une fois sèche, elle perd de sa luminosité tandis que la PA classic en sortie de pot semble porter déjà la couleur qu’elle aura une fois sèche.

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