V for Victory, le nouveau wargame WW2 du Studio Tomahawk

Studio Tomahawk est en train de préparer un nouveau jeu pour 2024. Il s’agit de V for Victory, c’est un jeu WW2 en 28mm qui se déroule pendant la reconquête de l’Europe de 1943 à 1945. La mécanique se veut tactique et facile à prendre en main, avec un curseur qui tend vers la simulation en retirant les inconvénients. Le jeu sortira courant 2024, aucune date n’est confirmée même si le souhait serait au début de l’année.

Ce qu’il faut savoir de V For Victory au jour J de notre découverte

Le projet dont voit les photos petit à petit sur la page Facebook du Studio Tomahawk s’appellera V for Victory. C’est donc un Wargame avec comme cadre la seconde guerre mondiale. Cela fait deux ans que les concepteurs travaillent sur le projet, alliant écriture des règles, tests, écriture, présentation et tests… Et tout ça dans le plus grand secret sans nommer le jeu.

C’est lors du Hammer Time 5 à Lille, événement organisé par la Forge Ludique, que le nom est apparent pour la première fois. Comme je l’ai précisé en introduction, le jeu se veut d’une approche plus simulation que casual. Forcément, il sera facile de le comparer au tenant du titre de notoriété, un certain Bolt Action (qui fait peau neuve en V3). Ma première question à l’auteur est même celle ci :

“ en une phrase, comment le jeu se différe des autres, et notamment de Bolt Action”. L’auteur se prend au jeu et s’en sort plutôt bien. Je n’ai plus la phrase exact, mais clairement on est sur un concept clair qui n’est pas du tout celui de Bolt Action. Donc pas simulation, mais pas simpliste non plus.

On attend vraiment d’avoir quelques parties dans les pattes pour se faire une idée, ici à la Forge nous avons des Wargamer avec 20 ans d’expérience de jeu qui ont forcément tâté du Rules of Engagement, du Squad Leader et autres titres plus ou moins complexes.

Immersion garantie dans V for Victory grace au format

Le format carré pour se concentrer sur l’action

C’est un jeu que je qualifierai d’escarmouche à grande échelle. Pourquoi l’envie d’employer le mot escarmouche ?

Format carré, ni trop petit ni trop grand. En effet nous sommes sur un plateau format 1.20m x 1.20m. Nous avons peu discuté du format, mais ce qu’il en reste est une volonté de limiter le cadre pour se concentrer sur l’action. Des actions purement tactiques donc, où on parlera plus de débordements à droite et gauche plutot que d’enveloppement ou contournements comme nous avons l’habitude de le voir sur les wargames rectangulaires. Quand ce n’est pas carrément des refus de flanc…

Personnellement, je dis oui! Cela favorise l’immersion tout en permettant une certaine capacité de manoeuvre, plus marqué par l’appui direct et indirect.

Pas plus de 30 figurines, format Escarmouche

En mettant l’échelle au niveau du groupe de combat, la table ne comptera pas plus d’une trentaines de figurine. En soit, et c’est l’auteur du Studio Tomahawk qui me le dit sans hésiter : “une boite de figurine Warlord, de l’infanterie classique par 30” sera suffisant pour jouer. Peut être une autre ou certaines figurines seront nécessaire pour former des armes spéciales”. Un jeu avec un investissement très maitrisé, ça fait plaisir. Une telle boite coute entre 25 et 40€ selon revendeurs, et très certainement beaucoup moins avec l’impression 3D. 

Micro Gestion des figurines, entre beaucoup et suffisamment. 

Sans rentrer vraiment dans les détails, voici ce que j’ai retenu qui m’a beaucoup plu dans le système de jeu. V for Victory se voulant réaliste, on y retrouve un bloc important à jouer : la gestion des lignes de vue. En effet, pour tirer sur une cible, celle-ci doit être repérée. Ce n’est pas parce que la figurine est en visuel d’une autre sur la table qu’elle a la capacité à tirer dessus (et je ne parle pas de la portée, mais de sa capacité à mettre en œuvre un feu effectif).

Je n’ai jamais vu de jeu avec système de suppression (peut-être ne suis-je pas un grand joueur, c’est une possibilité). C’est une mécanique qui est très immersive dans les jeux vidéos et qui est presque un standard aujourd’hui, c’est aussi un effet de feu des plus intéressant dans les jeux vidéos dit “réalistes” ou Milsim (Arma 3, 6 Days of Fallujha, Escapade from Tarkov notamment). V for Victory aborde ce sujet en faisant de la suppression un ingrédient de ses mécaniques.

Je vois déjà des joueurs de Bolt Action me dire, “mais si, y’a les PIN marqueurs !” Oui, c’est aussi à ça que j’ai pensé en écoutant l’explication de l’auteur. Donc, encore une fois, wait & see ! Hate de tester ça pour le plaisir sans à chaque fois mettre en relation V for Victory et Bolt Action.

Des cartes, des réglettes, des dés

Les fameuses réglettes du Studio Tomahawk

Comme pour les jeux de la série SAGA, V for Victory utilisera des réglettes pour mesurer les distances. De mémoire, on retrouve la distance courte / moyen / longue. Celles ci peuvent s’additionner, les réglettes serviront également à simuler les déplacement des véhicules. Ce système permet adroitement de reprendre un itinéraire réaliste en se conformant au terrain, évitant ainsi les approximations de déplacement qui sortent le joueur de l’action.

A voir maintenant si cela ne gêne pas le bon déroulement du jeu, se vouloir réaliste c’est louable mais rappelons que les éditeurs nous proposent un loisirs et non un instrument tactique professionnel. 

Des cartes en main

Une gestion de 5 cartes va structurer vos actions sur les tours de jeu. Je n’ai pas pu voir les caractéristiques particulières des cartes, mais mon ressenti est très bon sur le système. Ce sont ces cartes qui vont permettre à vos groupes d’effectuer des mouvements et actions tactiques décisives, ajoutant du piment à la partie. J’attend avec impatience cette gestion de main, car cela ajoute du choix et on sait que le Wargame en général est un jeu de chance et de choix.

3 types de dés pour gérer la chance

Ce sera une triplette de dès : 10 faces, 8 faces, 6 faces. Cette multitude va servir à améliorer ou dégrader les probabilités. De ce que j’ai pu voir, c’est plus compréhensible avec cet ensemble que comparé à des tableaux de modificateurs et des myriades de dés 6.

Wait & See et préparez vos collections de fabuleux dès de jeux de rôles ! 

Liste d’armée et Ordre de bataille

Un scenario et des objectifs pour composer votre effectif

Autre point particulier annoncé par le concepteur de V for Victory, la sélection des forces et leurs articulations. C’est de vive voix et avec beaucoup d’enthousiasme qu’on me présente ce point qui semble-t-il est différenciant des autres jeux. Les scenarios de batailles vont donc dicter des objectifs et vous allez construire votre ordre de bataille pour les remplir. Oui, c’est prometteur, à voir en test ce que ça va donner et si ce n’est pas une autre façon de dire “nous sommes en 44, choisissez vos forces pour 1000 points dans un catalogue d’unité américaine.”

Quelles nations, quelles troupes ?

V for Victory nous emmène pour la libération de l’Europe. Dans une fourchette large, nous allons prendre le commandement des forces évoluant entre les périodes 1943 et 1945. Cela couvre de l’Italie à l’URSS.

Au niveau type de troupes, nous aurons accès à 3 niveaux de vétérance symbolisées par des noms d’unités bien connues et génériques. Ainsi chez les allemands, nous aurons en unités évoluée des Panzergrenadiers, ou des Parachutistes chez les USA et des Commando chez les britanniques.

Pas beaucoup plus d’informations à fournir à l’heure actuelle, il faut s’attendre à des choses plutôt générales qui ne rentrent pas dans la granularité de chaque force avec namming et des caractéristiques propres d’unités. De la jouabilité et de la lisibilité avant tout, il n’est pas prévu de faire comme pour Warhammer 40k avec plusieurs codex par faction, et des profils d’unités en pagaille pour chaque escouades et autres personnages spéciaux.

Idem pour les véhicules, nous retrouvons les plus emblématiques. C’est complet sans être exhaustif. Par exemple, plusieurs Sherman et équipements liés mais sans rentrer dans toute la profondeur du bestiaire allemand par exemple. Oui, pour ceux qui voulaient jouer toutes les déclinaisons des châssis SDKFZ 25x x allemands, c’est raté ! 

Bon en tout cas, vous l’aurez compris, j’attends beaucoup ces règles. Pour renouveler l’expérience WW2 et wargame, peut être avouons le aussi avec espoir d’avoir un jeu qui corrige ce que je n’appréciais pas dans Bolt Action. Ce sont des pensées partagées par quelques membres de la Forge Ludique, qui voudrons tester V for Victory au plus tôt !